Le président Buhari réitère sa volonté de dialoguer avec Boko Haram
Le chef de l’Etat nigérian a affirmé dans un communiqué publié dimanche, que son gouvernement était disposé à dialoguer avec le nouveau chef du groupe rebelle nigérian, Boko Haram, Abou Moussab al-Barnawi.
Abou Moussab (22 ans), est le fils du défunt fondateur de l’organisation islamiste nigériane «Muhammed Yusuf» qui aurait remplacé au début aout Ababacar Shekau, à la tête de la secte islamiste Boko Haram.
Buhari place à la tête de ses exigences lors d’éventuelles négociations, la libération des 218 lycéennes enlevées à Chibok dans le nord du pays en avril 2014, un rapt qui avait soulevé une vague d’indignation mondiale.
En janvier 2016, le président nigérian avait tendu la main au groupe terroriste au cours d’un échange avec les auditeurs et téléspectateurs de la radiotélévision publique. «Nous sommes prêts à négocier sans condition avec une direction crédible de Boko Haram, pour obtenir la libération des jeunes filles, à propos desquelles les autorités ne disposent d’aucune information», avait-il déclaré.
Il a cependant averti la secte et les autres groupes armés qui troublent la quiétude de ses concitoyens que la patience de son gouvernement a des limites et qu’il n’hésiterait pas à intensifier les actions militaires contre leurs combattants.
Boko Haram avait décliné les propositions de dialogue avec les précédents gouvernements et même l’administration du président Buhari.
Le groupe islamiste actif notamment dans le nord du Nigéria depuis 2009, et qui a étendu ses actions terroristes dans les pays voisins, a déjà fait plus de 17.000 victimes et près 2,5 millions de déplacés.