Zimbabwe : Une manifestation de l’opposition violemment dispersée par la police
La police zimbabwéenne a violemment dispersé mardi, avec du gaz lacrymogène et des canons à eau une manifestation de militants du principal parti de l’opposition qui protestaient contre les violences policières.
Ce mercredi, des jeunes militants du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) ont défilé dans le centre-ville de la capitale du pays, Harare qui connait de plus en plus de vagues de contestation générale depuis plusieurs mois, contre le régime du président Robert Mugabe.
Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les policiers qui attaqués aux jets de pierres, ont riposté en faisant usage de grenades lacrymogènes et de jets d’eau.
«J’ai vu la police frapper les manifestants, jeter des grenades lacrymogènes et déclencher des canons à eau. Plusieurs magasins ont aussi été saccagés», a indiqué sous couvert de l’anonymat, un commerçant du centre-ville, précisant qu’une voiture de la télévision nationale «ZBC» a été incendiée.
Selon un photographe de l’AFP, présent sur place, deux voitures de police ont également été incendiées et un journaliste indépendant qui couvrait la manifestation a été violenté par la police.
Les jeunes militants du parti MDC ont lancé une campagne dénommée « i #MyZimbabwe », une « plateforme pacifique et légale » pour disent-ils «protéger leur dignité, leur fierté nationale et leur identité nationale».
Depuis juin, le Zimbabwe connaît une série de manifestations contre le régime du président Mugabe et sa politique économique, qui dirige d’une main de fer, le pays depuis l’indépendance en 1980.
Ce mercredi, selon des médias d’Etat, le gouvernement zimbabwéen a annoncé qu’il comptait supprimer 8.000 emplois au ministère de l’Agriculture et geler le recrutement de nouveaux fonctionnaires. Le gouvernement, à court de devises, a également de plus en plus de mal à payer les fonctionnaires et les soldats de son armée.