Le Roi Mohammed VI condamne les organisations terroristes agissant au nom de l’Islam
Le roi du Maroc Mohammed VI a vivement condamné ce samedi 20 août, les organisations extrémistes qui commettent des crimes au nom de l’Islam, appelant les adeptes des trois religions révélées à «un front commun pour contrecarrer le fanatisme» et «la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion».
Dans un discours à la nation, à l’occasion du 63ème anniversaire de la «Révolution du Roi et du peuple», le souverain marocain a fermement condamné, en sa qualité de commandant des croyants, les organisations radicales, soulignant que «les terroristes qui agissent au nom de l’islam, sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours».
Ces terroristes, a-t-il ajouté, «instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées». Le souverain a condamné au passage, l’assassinat le 26 juillet, du prêtre Jacques Hamel dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray en France, qualifiant ce meurtre de «folie impardonnable».
S’adressant directement aux Marocains de la diaspora, le Roi Mohammed VI a «invité» les quelques 5 millions de Marocains résidant en Europe et ailleurs, «à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger».
Il les a de même, exhortés «à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété» et «à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs».
Il a enfin rappelé les fondements de l’islam tel que pratiqué au Maroc, et qui «est basé sur le juste milieu, la tolérance et la cohabitation avec les autres religions monothéistes».
Le Roi Mohammed VI s’est par ailleurs, longuement attardé sur l’engagement «profond et mutuellement profitable» du Maroc en Afrique aussi bien au plan politique qu’économique, social et humanitaire.
Il a de même lancé un appel à ses voisins de l’Est, pour un « engagement et une solidarité sincère » entre le Royaume et l’Algérie, dont la frontière terrestre est fermée depuis plus de vingt ans et les rapports bilatéraux sont à leur bas niveau à cause du dossier du Sahara Occidental qui attend d’être réglé depuis près de quarante ans.