L’UA et l’ONU déçus par l’échec des négociations au Soudan
L’ONU et l’Union africaine (UA) ont déploré ce jeudi, l’échec des négociations la semaine dernière, entre le pouvoir soudanais et les rebelles sur la cessation des hostilités dans trois régions du pays miné par les conflits.
Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions déplacées ces dernières années au Darfour, au Nil-Bleu et au Kordofan-Sud, où des groupes ethniques minoritaires se sont soulevés contre le régime du président soudanais Omar el-Béchir. Ils se plaignent d’être marginalisés par Khartoum sur les plans économique et politique.
La semaine dernière, des pourparlers pour une trêve dans ces trois régions ont eu lieu à Addis Abéba en Ethiopie, après que les trois plus importants groupes rebelles aient signé une feuille de route sous l’égide de l’UA pour mettre fin à des années de conflit.
La signature de cette feuille de route avait été présentée comme un pas important vers une solution pacifique et avait ouvert la voie aux négociations d’Addis Abéba. Mais celles-ci n’ont enregistré aucun progrès et ont été rompues.
«Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est déçu par l’échec des parties soudanaises à parvenir à un accord sur une cessation des hostilités au Darfour, au Nil-Bleu et au Sud-Kordofan», précise un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
«Il a répété qu’il ne pouvait y avoir une alternative durable à une solution négociée et estimé qu’une cessation des hostilités était une première étape indispensable pour réaliser cet objectif », a ajouté le texte.
Les médiateurs de l’Union Africaine ont eux aussi déploré dans un communiqué, l’échec des négociations d’Addis Abéba, affirmant que «les parties ont laissé passer une opportunité réelle» pour parvenir à un accord.
Ils ont pointé du doigt le JEM et le groupe ALS-Minnawi qui «ont remis sur la table des questions déjà réglées et d’autres en contradiction avec la feuille de route».
Le conflit au Darfour a fait 300.000 morts selon l’ONU et plus d’un million de déplacés. Les violences s’y poursuivent mais avec moins d’intensité qu’auparavant.