Ali Bongo dénonce les appels à la violence à l’approche de la présidentielle
A dix jours de l’élection présidentielle au Gabon, le président sortant, Ali Bongo Ondimba a dénoncé des appels «à la discorde et à la violence», dans un discours prononcé à l’occasion du 56ème anniversaire de l’Indépendance du pays célébrée ce mercredi.
«Hélas, comme président de la République, j’entends aujourd’hui des voix qui, inconscientes, appellent à la discorde et à la violence. Ces voix insultent nos anciens qui bâtirent notre maison commune», a déclaré le président Bongo dans son discours télévisé adressé mardi soir à la Nation.
«Le 27 août 2016, l’élection présidentielle appelle tous les citoyens inscrits à voter. (…) C’est pourquoi, je demande au Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions pour s’assurer que les citoyens iront accomplir leur devoir dans la paix et en toute sécurité», a ajouté le président sortant.
Bongo est candidat à un nouveau septennat face à 11 autres candidats dont un seul Jean Ping semble en mesure de l’inquiéter, vu qu’il a bénéficié mardi du désistement de deux autres poids lourds.
Ping est accusé par le camp présidentiel de représenter «un risque pour le Gabon de basculer dans la violence». «Tout son propos est violent», pense le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Dans son allocution d’une dizaine de minutes, le président Ali Bongo, élu en 2009, a défendu son bilan fait état notamment de la construction de routes, du développement de l’agriculture et de l’instauration de la couverture maladie.
«Je sais que vous souffrez et que beaucoup de choses restent à faire», a-t-il répété faisant la promesse comme à toutes ses réunions publiques, de garantir «l’égalité des chances» pour l’ensemble de ses compatriotes.
Quelque 628.000 électeurs sont appelés à retirer leur carte d’ici le scrutin à un tour prévu le 27 août dans cet Etat francophone d’Afrique centrale, producteur de pétrole, et qui compte environ 1,8 million d’habitants.