L’élection présidentielle en Somalie repoussée à Octobre prochain
La Somalie a reporté au 30 octobre prochain, la date de l’élection présidentielle au suffrage indirect, initialement prévue au courant de ce mois d’août.
Le report de ce «processus électoral» était largement attendu avant d’être ajourné ce lundi, à l’initiative d’un groupe de travail somalien appuyé par l’ONU.
Au total, 14.000 délégués choisis par les clans voteront par étapes successives, pour élire les 54 représentants d’une nouvelle chambre haute, d’ici le 25 septembre, puis les 275 députés de l’Assemblée nationale, dont 30% seront des femmes, du 24 septembre au 10 octobre.
Ce sont ces grands électeurs – sénateurs et députés – qui se réuniront le 30 octobre pour élire le nouveau président de la République. L’actuel chef de l’Etat, Hassan Cheikh Mohamoud a d’ores et déjà indiqué qu’il était candidat à sa succession pour un second mandat.
Même si le scrutin ne sera pas au suffrage universel comme prévu par la Constitution, il reste cependant beaucoup plus inclusif que celui de 2012 où seuls 135 chefs de clans avaient participé au processus électoral.
L’organisation clanique de la société somalienne pèse de tout son poids sur la politique du pays mais, comme le soulignait récemment Michael Keating, le plus haut représentant de l’ONU en Somalie, «pour sortir du système des clans, la Somalie doit travailler au sein de ce système».
La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute en 1991 du régime autoritaire du président Siad Barre. L’exécutif dirigé par Hassan Cheikh Mohamoud depuis 2012 a largement déçu ses partisans qui désormais dénoncent, comme avec les précédentes administrations, la prévalence de la corruption et des luttes intestines dans le pays.
Le futur président somalien doit faire face à l’insurrection des islamistes radicaux Les Shebab qui continuent à semer la terreur dans le pays, même s’ils ont été chassés de Mogadiscio par l’armée somalienne et les forces de l’AMISOM.