Deux soldats ivoiriens jugés pour l’attaque terroriste au Grand Bassam
Le procès de deux soldats ivoiriens, accusés d’avoir côtoyé des jihadistes, présumés auteurs de l’attaque terroriste commise à la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, s’est ouvert ce jeudi à Abidjan devant le tribunal militaire.
Les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré sont poursuivis pour «violation de consignes» et «association de malfaiteurs» pour avoir rencontré Assane Barry, dit «Sam», l’un des présumés auteurs de l’attentat.
«Sam», chauffeur de profession, doit quant à lui être poursuivi dans un autre procès devant un tribunal civil pour «crimes, terrorisme et association de malfaiteurs».
Le sergent Coulibaly a déclaré ce Jeudi à la barre, «n’avoir rien à (se) reprocher» dans cette affaire. «Je n’ai (pas) collaboré avec un quelconque terroriste», a-t-il lancé quand l’autre accusé le sergent Touré, membre de la Garde républicaine a clamé «Je suis innocent, je n’ai rien avoir avec cette affaire qui me dépasse».
L’arrestation de ces deux soldats avait été annoncée le 13 juillet par Ange Kessi, le procureur militaire selon qui, «on leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur (du commando jihadiste). Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond: +Vous auriez dû savoir+».
«C’est une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on prévienne ces attentats», avait expliqué le commissaire du gouvernement.
L’attaque de Grand Bassam une première en Côte d’Ivoire, perpétrée le 13 mars 2016 près d’Abidjan, avait fait 19 morts et a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Plus de 80 personnes ont été interpellées en Côte d’Ivoire dans le cadre des attentats de Bassam et ceux commis à Ouagadougou, avait indiqué en avril le ministre de l’Intérieur ivoirien, alors que l’enquête a des ramifications allant jusqu’au Mali et au Burkina Faso.