Le gouvernement ivoirien veut renforcer la liberté de la presse
Le gouvernement ivoirien va soumettre à l’Assemblée nationale un texte de loi qui vise à renforcer la liberté de la presse en excluant la peine de prison, la garde à vue et la détention préventive pour les journalistes dans les cas de délit de presse, a annoncé mercredi au terme du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
«Le nouveau dispositif assouplit les conditions de création de l’entreprise de presse et renfonce la liberté de presse dans notre pays», a précisé Koné, ajoutant que le texte qui sera soumis aux députés ivoiriens «exclut la peine d’emprisonnement pour les faits qualifiés de délit de presse». Le texte prévoit également «l’exclusion de la garde à vue et de la détention préventive quand il s’agit d’un délit de presse», a-t-il fait savoir.
Selon le porte-parole du gouvernement, ce projet de loi vise à «adapter un cadre juridique de la presse aux exigences actuelles» marquées par «les nouveaux médias».
Une fois votée, la nouvelle loi va abroger le texte adopté en 2004 et portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire. Cette loi consacrait déjà le principe que «la peine d’emprisonnement est exclue pour les délits de presse».
Mais le principe était assorti d’exception dans le cas de la commission par les journalistes de délit de droit commun, notamment l’incitation au vol et au pillage, les coups et blessures volontaires et meurtres, ou l’incitation à la xénophobie, à la haine tribale, religieuse et raciale ou encore l’atteinte à l’intégrité du territoire national, à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat.