La Chine offre un hôpital moderne au Niger
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a inauguré ce mardi à Niamey, la capitale, le plus grand hôpital du pays, construit gracieusement par la Chine, très présente économiquement dans le pays, pour un coût de plus de 45 milliards de francs CFA.
«Je salue l’excellence de la coopération entre la Chine et le Niger», a déclaré le président Issoufou après la cérémonie d’inauguration à laquelle a assisté son ministre de la Santé, Kalla Moutari.
D’une capacité de 500 lits, cet hôpital de référence, est situé dans la périphérie nord de la capitale. C’est le plus grand et le plus moderne du Niger, un des pays les plus pauvres au monde.
L’hôpital «offrira tous les soins et services tertiaires» et permettra de réduire la facture très élevée des évacuations sanitaires à l’étranger estimée à plus de 5 milliards FCFA par an, a souligné le ministre nigérien de la Santé, Kalla Moutari, précisant que son pays fera appel à des médecins chinois, turcs et cubains pour y travailler.
Au Niger, plus des deux-tiers des 19 millions d’habitants vivent avec moins d’un dollar par jour et sont dans l’impossibilité de s’offrir des soins adéquats.
En plus du défi d’accès aux soins médicaux, le Niger fait face à un taux de malnutrition galopant chez les enfants de moins de cinq ans, passé de 13,3% en 2013, à 15% en 2015, soit le seuil d’urgence fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les entreprises chinoises ont décroché ces dernières années plusieurs marchés de construction de routes et de ponts dans le pays.
Les sociétés chinoises extraient du pétrole dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays, où sévissent des jihadistes nigérians de Boko Haram. Le brut est ensuite acheminé dans un oléoduc jusqu’à Zinder, dans le centre, où il est raffiné par une usine détenue également par des Chinois.
La Chine exploite également des gisements d’uranium dans la zone d’Agadez (nord) où intervient aussi le géant du nucléaire français Areva.