Démarrage de la révision du fichier électoral dans le nord-ouest de la RDC
La Commission électorale de la République démocratique du Congo (RDC) a lancé ce dimanche au Nord-Ubangi, l’enregistrement des électeurs pour plusieurs scrutins à venir dont la présidentielle, prévue cette année par la Constitution mais devenue quasi-impossible à organiser dans les délais réglementaires.
La province du Nord-Ubangi, située à l’extrême nord-ouest, près de la frontière avec la République centrafricaine, a inauguré les opérations d’enregistrement qui doivent durer près de dix mois dans tout le pays, selon la commission électorale.
« Nous déclarons le lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs au Nord-Ubangi (…) qui sera ensuite étendue sur l’ensemble du territoire » de la RDC, a déclaré Corneille Naanga, lors d’une cérémonie qui a été retransmise en direct sur les antennes de la télévision d’Etat.
Pour cette province, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’est accordée 90 jours pour boucler les opérations. Les nouvelles cartes d’électeurs remplacent celles qui avaient servi lors des scrutins de 2011.
En ce qui concerne Kinshasa, la capitale de la RDC, l’opération est programmée en dernière phase, et se fera «simultanément» avec «l’enrôlement des Congolais vivant à l’étranger», a précisé Naanga.
La révision du fichier électoral hérité de la présidentielle et des législatives de 2011, est à l’origine de la crise politique que traverse en ce moment là RDC.
Sa révision était recommandée par l’ONU et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), deux institutions qui avaient dépêché des experts pour examiner sa fiabilité.
Jusque-là, aucune date n’est fixée pour la présidentielle, et la communauté internationale a exhorté depuis des mois la Céni à publier un calendrier électoral qui respecte la Constitution congolaise.
« Nous attendons le compromis politique tant souhaité », a déclaré Naanga, avant la publication d’un «calendrier global et réaliste», allusion au «dialogue national» pour des «élections apaisées» voulu par le président Joseph Kabila, mais boudé par l’opposition qui y voit« un piège ».