La «lutte contre le terrorisme» au centre des débats du Sommet Côte d’Ivoire-Burkina
La lutte contre le terrorisme était jeudi au coeur des débats au 5e Sommet Côte d’Ivoire-Burbika Faso qui marque la première visite officielle du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré chez ses voisins ivoiriens.
Les deux pays ont été endeuillés en début d’année par des attaques et attentats terroristes ayant fait 30 morts en janvier à Ouagadougou et 19 morts en mars à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), des attaques qui les forcent à resserrer leurs coopérations sécuritaire et stratégique.
«Même si avant les attentats, nous étions un peu dubitatifs (…) nous sommes maintenant convaincus de la nécessité de mutualiser et nos renseignements et nos moyens de combat contre le terrorisme. Il y a du bon travail qui a été déjà fait dans ce sens», a déclaré le président Kaboré, accueilli jeudi à son arrivée à Yamoussoukro par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.
Dans la matinée du jeudi, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan et son homologue burkinabè, Paul KabaThieba avaient aussi évoqué la coopération antiterroriste devant une quarantaine de ministres des deux pays réunis en conseil de ministre conjoint pour cette 5e Conférence au sommet du traité d’amitié et de coopération (TAC).
La Côte d’Ivoire et le Burkina ne « doivent pas perdre de vue les menaces auxquelles nous devons faire face (…) avec son cortège d’attaques et d’attentats aveugles », a affirmé Kablan Duncan.
«Le terrorisme nécessite une réponse adaptée. Je salue la coopération exemplaire entre nos services après les attaques d’Ouagadougou et Grand-Bassam. Le destin de nos Etats et de nos peuples sont si indissociables que seule la solidarité et la mutualisation de nos stratégies et de nos moyens peuvent (…) vaincre l’ennemi», a-t-il suggéré.
Ce sommet qui réunit traditionnellement chaque année les présidents mais aussi les gouvernements des deux pays voisins d’Afrique de l’Ouest, n’avait pas eu lieu en 2015 en raison d’une brouille diplomatique entre les deux pays.
Pour le TAC 5, une dizaine d’accords doivent être signés entre les deux pays lors du sommet prévu ce vendredi. Outre les questions sécuritaires, la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et de la ligne de chemin de fer entre les deux pays, ainsi que la fourniture d’électricité ivoirienne au Burkina seront parmi les principaux sujets abordés.