La Cour constitutionnelle gabonaise rejette les recours contre la candidature d’Ali Bongo
La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté les recours introduits par trois opposants contre la candidature du chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 27 août, a-t-on appris ce jeudi.
Trois des principaux candidats d’opposition à la présidentielle avaient saisi la Cour le 18 juillet dans le but de faire invalider la candidature du président sortant, qu’ils accusent d’inéligibilité, au motif de la polémique sur son état civil.
Dans une décision qui date du 25 juillet, la juridiction suprême a déclaré «irrecevables» les recours introduits par l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guy NzoubaNdama et l’ancien ministre, Pierre-Claver Maganga Moussavou, tous les trois candidats à la future présidentielle dans le pays.
«Non seulement l’acte de naissance incriminé n’a pas été produit au dossier soumis à l’examen de la Cour» mais en outre, «celle-ci ne peut pas se prononcer sur la validité des actes d’état civil» qui relève de la compétence des juridictions de droit commun, a justifié la cour.
Les détracteurs du président gabonais élu en 2009 à la mort de son père, soutiennent qu’Ali Bongo est un enfant nigérian adopté par l’ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960 et l’accusent d’avoir falsifié son état civil. En conséquence, il ne peut pas être président en vertu de la Constitution, qui impose pour cette fonction, d’être né gabonais.
A moins d’un mois du scrutin, pouvoir et opposition multiplient les escarmouches, laissant craindre une campagne tendue avec des violences dans ce pays de 1,8 million d’habitants. Samedi dernier, un rassemblement pacifique de quelques centaines d’opposants à Libreville a été violemment dispersé par les forces de l’ordre.