Ban Ki-Moon: Le Soudan du Sud est «au bord du gouffre»
Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon s’est déclaré à l’ouverture d’un débat au Conseil de sécurité sur le maintien de la paix en Afrique, «consterné par l’ampleur des violences sexuelles» commises au Soudan du Sud, demandant que les responsables «de toutes ces atrocités» rendent des comptes.
Suite aux combats ayant éclaté il y a quelques semaines à Juba, la capitale du pays, entre les forces gouvernementale et les ex-rebelles, l’Onu a recensé au moins 120 cas de viols.
«Au moment où nous parlons, le Soudan du Sud reste perché dangereusement au bord du gouffre», a déclaré Ban, estimant que «les promesses de paix et de justice du nouvel Etat ont été gaspillées».
Le secrétaire général réclame depuis plusieurs semaines au Conseil de Sécurité d’imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud et des sanctions contre ceux qui refusent d’appliquer l’accord de paix conclu il y a près d’un an mais jamais respecté sur le terrain.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni souhaitent que ces mesures, ainsi qu’un projet africain de force d’interposition, soient adoptés à l’occasion du renouvellement du mandat de la Mission de l’ONU au Soudan du sud (Minuss) qui expire dans quelques jours, mais les négociations piétinent, selon des diplomates.
Pour gagner davantage de temps, le Conseil pourrait décider de prolonger le mandat actuel de la Minuss jusqu’au 8 août. Jeudi, Washington a transmis à ses partenaires du Conseil un projet de texte en ce sens, d’après l’ambassadeur britannique, Matthew Rycroft, soulignant la nécessité de «renforcer la Minuss avec des troupes de pays de l’Igad», une organisation régionale africaine.
