L’ONU appelle à un « dialogue politique inclusif » avant les législatives au Tchad
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, a appelé dimanche à la tenue d’un « dialogue inclusif et sincère »Madu Tchad, avant les élections législatives censées se tenir d’ici fin 2016, mais dont la date n’a pas encore été fixée.
L’émissaire onusien a souligné « l’importance pour tous les acteurs concernés à s’engager dans un processus électoral pacifique et à s’abstenir de tout acte de violence », au terme d’une tournée en Afrique centrale qui l’a conduit au Gabon, au Congo et au Tchad, où il a été reçu par le chef de l’Etat Idriss Deby réélu en avril.
Jeffrey Feltman a également salué le « rôle actif (du Tchad) en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique centrale et dans la région du Sahel » où plusieurs milliers de soldats tchadiens sont déployés dans les contingents des casques bleus.
Le Tchad est dirigé depuis 1990 par le président Idriss Deby Itno, dont la réélection en avril dernier au premier tour avec 61,56% des voix, est contestée par l’opposition.
La coalition « Force », qui réunit plus de 15 partis, a dénoncé début juillet « une situation explosive sur le plan social », et les fonctionnaires sont en grève illimitée depuis 10 jours contre les salaires impayés.
L’opposition a également demandé à la communauté internationale à reconnaître « la nature dictatoriale » du régime d’Idriss Deby quelques semaines avant son investiture prévue le 8 août.
Depuis la réélection contestée de M. Déby, un climat de tensions sociales et politique règne dans le pays. Plusieurs ONG dont Internet sans frontières ont dénoncé récemment la « censure » du pouvoir sur les réseaux sociaux, coupés dans tout le pays depuis presque trois mois.
Le Tchad est un allié de la France et des Occidentaux dans la lutte contre les groupes armés islamistes en Afrique centrale et dans le Sahel. La capitale N’Djamena est ainsi le QG de l’opération militaire française Barkhane au Sahel.