Quatorze candidatures retenues pour la présidentielle d’août au Gabon
La Commission électorale gabonaise a validé 14 candidatures sur 19 dossiers déposés en prévision de l’élection présidentielle prévue le 27 août au Gabon, dont le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, sera candidat à sa propre succession.
Parmi les 19 candidatures déposées devant la Commission électorale nationale permanente et autonome (Cenap), cinq dossiers jugés incomplets ont été écartés, précise une source proche du gouvernement.
Le président Ali Bongo, 57 ans, qui est accusé d’inéligibilité par ses détracteurs, devrait affronter notamment d’anciens caciques de son régime, qui ont entretemps rejoint les rangs de l’opposition.
Au nombre de ces anciennes pontes du pouvoir qui postulent pour le fauteuil de Bongo, figurent l’ex-président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, 73 ans, l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, bientôt 70 ans, et l’ancien gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, Casimir OyeMba, 74 ans.
Deux des principaux partis d’opposition, l’Union nationale (UN) et le Rassemblement héritage et modernité, avaient annoncé avoir déposé mercredi près de 2.700 recours devant la Cenap pour contester en vain, la candidature du président Bongo.
Ces partis affirment qu’Ali Bongo est un enfant nigérian adopté par l’ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960 et l’accusent d’avoir falsifié son état-civil. Si la thèse défendue par ces opposants s’avérait, Ali Bongo ne pourra pas être réélu président en vertu de la Constitution, qui impose d’être né Gabonais.
Après la validation officielle par la Cenap, les opposants disposent de 72 heures pour déposer un ultime recours en vue de contester sa candidature auprès de la Cour constitutionnelle.
« Si Ali n’a rien fait, alors pourquoi ont-ils peur que je sois candidat à l’élection présidentielle? », a ironisé vendredi dernier le président sortant qui était en tournée à Lambaréné (centre), balayant les critiques sur son bilan depuis son élection en 2009, après la mort de son père Omar Bongo.
A moins de deux mois du scrutin, pouvoir et opposition multiplient les invectives, laissant craindre une campagne tendue voire des violences dans ce pays de 1,8 million d’habitants, réputé pour son calme.