L’opposant ougandais Besigye libéré sous caution
L’opposant ougandais Kizza Besigye, inculpé pour trahison pour avoir organisé une cérémonie alternative d’investiture à la présidence de la république de l’Ouganda, a été libéré sous caution ce mardi, par décision d’un tribunal de Kampala, après deux mois de détention préventive.
Besigye a dû s’acquitter d’une caution de 100 millions de shillings (soit 26.500 euros) pour retrouver la liberté en attendant son procès, dont la date n’a pas encore été fixée.
Avant son interpellation le 11 mai dernier, Besigye qui conteste la réélection en février du président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, avait organisé avec son parti une prestation de serment alternative lors de laquelle il avait été «intronisé» président de la république.
«Je suis très, très content d’être libre, pour le moment», a-t-il déclaré à sa sortie du tribunal.
«La libération sous caution est une décision juste (…) qui respecte les droits et les libertés de l’individu», a estimé Mugisha Muntu, le président de son parti, le Forum pour le changement démocratique (FDC), ajoutant que «nous sommes heureux que le pouvoir judiciaire prenne des décisions fermes dans des dossiers de cette nature et nous l’en remercions». «Notre espoir, a-t-il dit, est que l’exécutif respecte maintenant la décision du judiciaire. »
Arrivé en deuxième position selon les résultats officiels à l’élection présidentielle de février 2016, Besigye en a rejeté les résultats, accusant le camp présidentiel de fraudes massives.
Museveni qui a été crédité de 60,62% des voix, a été proclamé vainqueur du scrutin dès le premier tour, une réélection dont l’annonce a été faite dans une « atmosphère d’intimidation », selon des observateurs internationaux.