Éthiopie: les autorités revoient les prévisions de croissance à la baisse
Pour l’année fiscale qui s’achève ce jeudi, l’Éthiopie ne pourra pas maintenir son traditionnel taux de croissance de plus de 10% par an comme cela est le cas depuis une décennie.
Selon le premier ministre Hailemariam Desalegn qui s’est exprimé devant le parlement éthiopien, le pays devra se contenter de 8,5% de taux de croissance pour l’année 2015-20016. « Cette croissance est bonne et a été vérifiée par le Fonds monétaire international (FMI) », a commenté Hailemariam Desalegn. L’année fiscale éthiopienne débute en juin et se termine le 7 juillet de l’année suivante.
Initialement, les autorités éthiopiennes avaient annoncé une croissance de 11% pour 2015-2016. Mais à cause de la sécheresse liée au phénomène El Niño qui a frappé la région, les prévisions de croissance du pays ont été revues à la baisse.
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Éthiopie est un pays essentiellement agricole très dépendant des aléas climatiques. Cette sécheresse qu’a connu le pays cette année est la plus sévère depuis 30 ans et plus de dix millions d’Éthiopiens dépendent de l’aide alimentaire, selon les Nations unies.
En mars, le premier ministre Hailemariam avait reconnu devant le Parlement que la croissance éthiopienne serait affectée et se situerait « entre 7% et 10% »pour cette année fiscale.
La Banque mondiale a enregistré en 2015 une croissance de 9,6% en Éthiopie et anticipé une baisse à 7% en 2016 en raison de la sécheresse, là où le FMI encore plus sévère, a prédit un taux de croissance qui ne dépassera pas les 4,5% en 2016.