RDC-Présidentielle: L’opposition appelle à des manifestations
La nouvelle plateforme de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC) conduite par Étienne Tshisekedi a appelé ce lundi, à des manifestations dans le pays le 31 juillet pour exiger la tenue dans les délais constitutionnels, de l’élection présidentielle, devenue presque improbable en 2016.
Le «Rassemblement des forces politiques et sociales de la RDC acquises au changement» organisera ce jour-là «des manifestations populaires à travers le territoire national», a déclaré lundi, un des dirigeants de la plateforme, Charles Mwando Nsimba, lors d’un point de presse à Kinshasa.
Pour Mwando, il s’agira de «dire au monde entier que le peuple congolais tient à sa Constitution et ne veut plus de régime tyrannique».
La plateforme baptisée «Rassemblement» regroupe plusieurs anciennes formations politiques d’opposition et de nouveaux venus, ont les membres du « G7 », groupe de sept partis sortis de la majorité.
Le G7 est le groupement politique qui soutient la candidature à la présidentielle d’un autre transfuge du pouvoir, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, aujourd’hui à l’étranger sous la menace d’un procès pour atteinte à la sûreté de l’État.
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives.
Selon la Constitution de la RDC, Kabila ne peut se représenter au terme de ce second mandat et doit abandonner son poste le 20 décembre 2016.
Face à l’incertitude qui plane sur l’organisation du scrutin présidentiel, un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorise le chef de l’État à rester en fonctions au-delà de son mandat si la présidentielle n’a pas eu lieu à cette date.
Mais pour l’opposition, l’arrêt de la Cour, rendu par une justice qu’elle estime aux ordres, est une preuve supplémentaire que le chef de l’État manœuvre pour se maintenir «illégalement» au pouvoir.