Libye : Les compagnies pétrolières publiques réunifiées
Après deux ans de séparation, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) libyenne et sa rivale basée dans l’est du pays ont annoncé leur fusion dans un communiqué publié sur le site internet officiel de la NOC.
Moustafa Sanallah, président de la NOC et son homologue, Nagi el-Maghrabi, nommé par le gouvernement basé dans l’Est à Tobrouk, ont convenu de «réunifier la NOC», ajoute le communiqué.
La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique, lesquelles sont estimées à 48 milliards de barils.
Selon l’accord conclu, Sanallah demeure président de la NOC et Nagi el-Maghrabi quant à lui, «rejoint le conseil d’administration» de la compagnie.
« Il n’y a qu’une seule NOC et elle est au service de tous les Libyens », a souligné Sanallah.
Cet accord de fusion, qui intervient après le limogeage de quatre ministres du gouvernement d’union tous issus de l’est, est «un message fort au peuple libyen et à la communauté internationale» qui montre que le Conseil présidentiel (PC) du gouvernement d’union nationale (GNA) «est capable de concrétiser la réconciliation» et d’encourager l’unité et la stabilité d’autres institutions», a-t-il dit.
« Nous avons fait le choix stratégique de mettre nos différends de côté (…) et de placer la NOC sous l’autorité du Parlement, du président (Fayez al-Sarraj) et des membres du conseil présidentiel», a indiqué pour sa part, Nagi al-Maghrabi, président de la NOC rivale, basée dans l’est.
Le siège central de la NOC, précise le communiqué, est basé à Benghazi et les deux parties ont convenu de s’y retrouver pour des réunions régulières « si la situation sécuritaire le permet » et d’un « budget de fonctionnement unique jusqu’au terme de l’année fiscale ».
Le gouvernement d’union nationale soutenu par l’ONU entend relancer la production pétrolière, secteur clé pour l’économie du pays. Estimée à 1,5 million de barils par jour en 2011, la production libyenne est retombée depuis aux alentours de 300.000 mbj en raison de l’anarchie politique et de l’insécurité qui ont régné dans ce pays depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011.