Afrique du Sud: la Cour constitutionnelle a validé le montant du remboursement
Le président sud-africain Jacob Zuma dispose de 45 jours pour payer 500.000 dollars à l’Etat, en remboursement d’une partie de l’argent public abusivement utilisé pour rénover sa résidence privée, Nkandla dans le Kwazulu Natal.
Selon plusieurs analystes politiques, cette somme représente l’équivalent de trois ans de salaire pour le chef de l’Etat.
Ce mardi, la Cour constitutionnelle sud-africaine a donné son aval à ce montant qui a été calculé par le ministre des Finances, mais jugé trop faible par l’opposition en comparaison avec les fonds dilapidés.
Pour l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, le chef de l’Etat doit rembourser la totalité des travaux de rénovation qui ne sont pas liés à sa sécurité, soit 3,5 millions d’euros, selon les propres calculs de ces opposants.
La DA affirme donc que l’affaire n’est pas close, le président Zuma doit encore répondre de ses actes devant la justice, notamment pour avoir enfreint la Constitution en refusant initialement de rembourser.
Pour Mbuyiseni Ndlozi, le porte-parole du parti radical de Julius Malema, le ministère des Finances a été indulgent envers le chef de l’Etat.
En revanche, l’ANC, le parti de Jacob Zuma ( au pouvoir) a affirmé que le président va rembourser l’argent et que l’affaire est donc close.
Ce mardi, l’ANC du Kwazulu Natal, région d’origine du président, a appelé aux dons. « Nous ne nous opposons pas à ce que les gens fassent une contribution volontaire pour aider le président de l’ANC à payer une partie de ses frais de rénovation liés à sa sécurité. Quand la Cour a spécifié que le chef de l’Etat devait personnellement rembourser cet argent, elle n’a pas précisé qu’il ne pouvait pas utiliser de l’argent qui lui avait été donné», fait valoir Mdumiseni Ntuli, porte-parole de l’ANC du Kwazulu Natal.
La présidence sud-africaine a toutefois nié l’ouverture d’un compte pour collecter des dons. Elle a aussi mis en garde contre toute escroquerie, affirmant que plusieurs faux appels aux dons circulent déjà sur les réseaux sociaux.