Côte d’Ivoire: un premier groupe de réfugiés est rentré de Guinée
35 réfugiés de la crise post électorale de 2010 sur les 7.000 qui ont fuit en Guinée sont arrivés ce mardi soir à Abidjan, accompagnés d’un représentant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
Ces réfugiés qui sont les tout premiers en provenance de Guinée à rentrer au pays constituent ont été accueillis par Koné Mariétou, la ministre ivoirienne de la Cohésion sociale.
« Je suis en joie d’avoir retrouvé mon pays, content de rentrer chez moi. Le pays est stable » a indiqué Sinde Fortin, qui fait parti de ce groupe de réfugié à son arrivée à l’aéroport.
Quelque 7.000 personnes ont fui la crise ivoirienne pour la Guinée, dont certaines dès 2002, après la tentative de coup d’Etat de Guillaume Soro contre Laurent Gbagbo, une tentative muée en rébellion qui a scindé le pays en deux.
« Nous espérons que cette première va augurer d’un retour massif des près de 7.000 réfugiés qui sont encore sur le sol guinéen », a commenté le représentant du HCR, Mohamed Askia Touré, qui a appelé ceux qui sont « encore dans les pays d’asile à retrouver le chemin du pays ». Pour lui ce premierrapatriement « est une victoire ».
La ministre ivoirienne de la Cohésion sociale, Mariatou Koné, a réaffirmé que le président Alassane Ouattara « veut que tous ses enfants rentrent pour construire le pays. C’est ça aussi la réconciliation (…) Même les militaires considérés comme des déserteurs peuvent rentrer au pays »
Pour la ministre, « la question qui va suivre est celle de la réintégration dans le tissu économique. Tout est en marche pour que cela se fasse ».
Selon les estimations du HCR, plus des deux tiers des 300.000 Ivoiriens qui ont fui leur pays pendant ou après le conflit sont déjà rentrés chez eux.
Reste encore notamment 20.000 réfugiés au Liberia et quelque 11.000 exilés pro-Gbagbo au Ghana voisin. Ces derniers avaient majoritairement fui après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Le retour des réfugiés est un enjeu majeur pour la réconciliation nationale, et l’une des priorités du gouvernement d’Alassane Ouattara, plus de cinq ans après la fin de la crise.