Burkina Faso : les auteurs du putsch de 2015 et de l’assassinat de Sankara jugés avant fin 2016
La justice militaire du Burkina Faso a fait état lundi, de son intention d’organiser d’ici la fin de l’année 2016, des procès dans les affaires du putsch manqué du 15 septembre 2015 et de l’assassinat en 1987, du capitaine Thomas Sankara, à l’époque, président de la République.
Le deux procès auront lieu avant la fin de cette année, si les appels devant la Cour de cassation ne freinent pas la procédure, a confié lundi, au cours d’une conférence de presse, Alioune Zanré, le nouveau commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou.
Le commissaire du gouvernement a profité de cette conférence de presse pour donner plusieurs précisions sur les affaires en cours devant le tribunal militaire. Entre autres, celle des écoutes téléphoniques pour lesquelles un mandat d’arrêt finalement annulé avait été lancé contre Guillaume Soro, président de l’assemblée nationale ivoirienne.
Désormais, en ce qui concerne le cas de Guillaume Soro, les autorités burkinabé optent pour la dénonciation, un acte juridique qui consiste à exposer les faits aux autorités judiciaires ivoiriennes et leur demander d’engager elles-mêmes des procédures contre Soro, a déclaré Alioune Zanré.
La justice militaire qui est revenue sur le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, lui reproche une implication direct dans le putsch manqué de septembre dernier pour lequel le général Gilbert Diendéré, Djibril Bassolé et plusieurs autres figures du régime Compaoré ont été inculpés.
En janvier dernier, le tribunal militaire de Ouagadougou avait lancé contre Soro un mandat d’arrêt, annulé il y a quelques semaines par la cour de cassation pour vice de procédure.