RD Congo : Le gouvernement veut développer l’électricité d’Inga
Mercredi dernier, M. Simon Bulupyi, vice-Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), a procédé au lancement de l’étude du développement du barrage hydroélectrique d’Inga (Sud-Ouest) ainsi que celle de ses interconnexions. Ce projet, qui devrait se réaliser en 17 mois, est soutenu par un financement non remboursable de 14,5 millions de dollars octroyé par la Banque Africaine de Développement (BAD). En clair, il s’agira d’étudier la faisabilité de doter le site de nouveaux aménagements de production d’électricité. Et, ensuite, d’examiner les possibilités d’évacuation de l’énergie ainsi générée vers d’autres provinces congolaises, d’autres territoires africains ou, mieux, d’autres continents. Cette dernière volonté s’est manifestée notamment par la présence des ministres de l’Energie du Congo-Brazzaville et du Soudan à la cérémonie.
En ce qui concerne le Congo-Kinshasa, jusque-là, seulement 9 % et 24 % de l’étendue congolaise accède respectivement à l’énergie électrique et à l’eau potable. Une situation qui freine énormément le développement local. Ainsi, l’objectif du gouvernement est d’atteindre, à l’horizon 2015, des taux de 19 % de desserte en électricité et de 35 % de fourniture en eau potable. Pour cela, l’administration congolaise a besoin de 6,5 milliards de dollars pour l’électricité et 1,5 milliards de dollars pour l’eau. Heureusement, le travail de mobilisation des fonds, déjà amorcé, a atteint 2,4 milliards de dollars réservés aux travaux électriques et 0,53 milliard de dollars destinés à l’amélioration de l’accès à l’eau. Néanmoins, un gros effort (4,1 milliards de dollars pour l’électricité et environs un milliard de dollars pour l’eau) doit donc encore être fourni et, pour cela, le pays compte sur les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux. Sans cela, la RDC demeurera un contraste énergétique malgré ses potentialités époustouflantes de l’ordre de 100 000 MW.