Les opposants congolais réclament un dialogue sous l’égide de la communauté internationale
L’opposition au Congo Brazzaville a appelé ce mardi, à l’organisation d’un «dialogue inclusif» sous l’égide de la communauté internationale pour régler la crise née de la présidentielle du 20 mars.
Selon le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), l’une des principales plateformes d’opposition du Congo, la tenue d’un dialogue inclusif sous l’égide de la communauté internationale est l’unique issue de sortie de crise au Congo.
Cependant, la Frocad conditionne la tenue d’un tel dialogue entre autres par libération des prisonniers politiques.
«Nous connaissions déjà une crise multidimensionnelle. A cette crise s’est ajoutée une crise postélectorale», a déclaré à la presse, Clément Miérassa, un des responsables du Front, ajoutant que « l’unique issue de sortie de crise est la tenue d’un dialogue inclusif sous l’égide de la communauté internationale ».
Pour le Frocad, la tenue de ce dialogue ne saurait se faire sans la libération de certains de ses membres « qui ont été arrêtés et sont détenus arbitrairement » ainsi que « la levée de la mesure d’assignation à résidence frappant certains candidats à la présidentielle» du 20 mars dernier.
La proposition du Frocad vise à «trouver une issue pacifique» à la crise et invite «la communauté nationale et internationale à appuyer ses efforts en vue d’apaiser le climat politique et social» dans le pays.
Initialement prévu en juillet, le scrutin présidentiel a été ramené au 20 mars par le président sortant Sassou Nguesso, sorti vainqueur de ces élections dès le premier tour avec plus de 60% des voix selon les résultats officiels. Il cumule plus de 32 ans de pouvoir à la tête du pays.
Cinq candidats de l’opposition qui qualifient ces élections de «forfaitures», ont contesté les résultats du vote.