Le Burundi dément être en situation de « cessation de paiement »
Le ministre burundais des finances, du budget et de la privatisation, Domitien Ndihokubwayo a rassuré ce lundi, que son pays «n’est pas du tout en situation de cessation de paiement de paiement».
Nommé à ce poste depuis le 18 mai dernier, le ministre Ndihokubwayo a en outre, dénoncé une campagne d’intoxication destinée à inquiéter les populations burundaises et la communauté internationale.
«Ces bruits ont commencé à courir vers juillet 2015 en contradiction avec les faits, car, a-t-il soutenu, jusque maintenant, les fonctionnaires de l’Etat continuent d’être payés et les projets sur lesquels le Burundi travaillait, continuent à être réalisés».
Pour lui donc, «pas de doutes que même demain et après-demain, le Burundi continuera à payer ses fonctionnaires et à réaliser des projets initiés pour le bénéfice de la population».
Le ministre a également exhorté ses compatriotes, à ne pas baisser les bras et d’éviter de succomber devant de telles opinions «alarmistes» sur les craintes de cessation de paiement.
Au contraire, a-t-il souligné, «il faut redoubler d’efforts dans le travail, pour que, l’Etat burundais puisse, en plus d’un paiement régulier des fonctionnaires et de la réalisation de quelques projets, soit capable de projeter les Burundais dans un avenir radieux pour tous».
Quant aux relations du Burundi avec les partenaires internationaux, les principaux donateurs du pays, le nouveau ministre burundais des Finances a affirmé avoir encore besoin d’être soutenu par la communauté internationale, ajoutant que «le Burundi a besoin aussi, d’être respecté dans sa dignité et sa souveraineté».
L’Union Européenne (UE), l’un des grands donnateurs a suspendu le 14 mars dernier ses appuis financiers directs et sa coopération économique avec le Burundi. Mais le ministre Ndihokubwayo a indiqué que cette décision de l’UE ne signifie pas que tout est gelé.
L’amélioration de la situation politique et sécuritaire au Burundi, pourrait pousser les partenaires traditionnels et l’UE à revoir leur position en relançant la coopération avec le Burundi, estime Ndihokubwayo.