Burkina Faso : faible affluence pour les premières municipales de l’après Compaoré
Les Burkinabès ont voté dans le calme ce dimanche pour choisir leurs maires à l’occasion des premières élections municipales tenues dans ce pays depuis la chute du président Blaise Compaoré en 2014.
Les bureaux de vote ont fermé à 18H00 (même heure en GMT) sans qu’aucun incident n’ait été signalé sur l’ensemble du territoire national, et les résultats ne seront pas connus avant la fin de cette semaine.
Les municipales sont « un des maillons les plus importants qui manquaient à la chaîne. Nous nous satisfaisons d’avance de la mise en place des mairies et des conseils régionaux qui vont permettre d’accomplir cette mission de démocratie à la base », a déclaré le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui a voté ce dimanche à Ouagadougou.
Quelque 5,5 millions d’inscrits étaient appelés aux urnes pour ces élections qui doivent tourner définitivement la page de la Transition, issue du renversement du dirigeant chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.
Plus de 80 partis et formations politiques briguent 20.000 postes de conseillers municipaux qui désigneront les maires pour administrer pendant les cinq prochaines années les 368 communes du Burkina Faso.
Le régime de la Transition avait dissous tous les conseils municipaux mis en place sous Blaise Compaoré et remplacé les maires par des préfets en attendant l’organisation de nouvelles élections municipales.
Ce scrutin, initialement programmé le 31 janvier, a été reporté après l’attaque terroriste qui a fait 30 morts au centre de Ouagadougou le 15 janvier.
Pour ce scrutin, la participation demeurait encore très faible quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote à 06H00, si l’on compare à la présidentielle de novembre 2015.
« L’affluence devant les bureaux de vote n’est pas aussi importante que pour la présidentielle (…) parce que les élections municipales ne drainent pas de foule », a expliqué le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré.
A l’intérieur du pays, notamment dans la deuxième ville du pays Bobo-Dioulasso, le scrutin s’est déroulé normalement.
« Nous avons débuté le scrutin à l’heure dans la plupart des bureaux de vote et tout se déroule normalement (…). Le hic c’est la participation ici. Les gens ne sortent pas voter », a déploré un membre de la Commission électorale locale, joint au téléphone depuis Ouagadougou.