Afrique de l’Ouest : Contrer la contrefaçon des médicaments
Du 9 au 10 Mars, Dakar a abrité une conférence sur la contrefaçon des médicaments organisée par le laboratoire Pfizer. Ces assises ont réuni plus de 40 représentants de sept pays africains (Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Ghana, Nigéria, Sénégal et Togo) dans un seul et même but : réfléchir à des moyens efficaces de lutte contre l’industrie des médicaments contrefaits en Afrique de l’Ouest.
Cette cause mérite une attention particulière car, selon certaines statistiques, les produits pharmaceutiques contrefaits représentent 10 % des médicaments fabriqués dans le monde. Ainsi, ils pourraient générer, chaque année, 150 millions de dollars. L’Afrique, quant à elle, n’est pas épargnée par le fléau. A titre illustratif, plus de 40 médicaments de Pzifer sont contrefaits dans certains pays du continent, notamment le Bénin, le Nigéria, le Sénégal et l’Afrique du Sud.
Pire, ces médicaments constituent généralement 10 % des ventes des produits pharmaceutiques dans les pays en voie de développement. Ce qui cause énormément de décès. Au Sénégal, par exemple, 350 000 décès par an sont dus à des médicaments contrefaits. Toujours dans le même pays, les services douaniers ont saisis, en 2010, des médicaments contrefaits d’une valeur de 145,28 millions de FCFA (environs 300 000 dollars). Ce genre de chiffre font de l’Afrique, le continent le plus touché par ce phénomène.
Comme raison d’espérer, les pays qui ont accueillis la conférence de Pzifer, laquelle, par ailleurs, s’est tenue pour la cinquième fois dans le monde, notent en corollaire une amélioration dans la lutte contre la contrefaçon médicamenteuse. En ce qui concerne celle-ci, il a été décidé de mettre en place des lois dissuasives adaptées au contexte ouest-africain, de sensibiliser les populations concernées et de renforcer le partenariat entre les instances douanières et les associations de consommateurs.