Le FMI prévoit 5,2 % de croissance en 2016 au Niger
Le Fonds monétaire international (FMI) projette un rebondissement de 5,2% de la croissance économique du Niger en 2016, après un fort repli à 3,5% constaté en 2015 lié à la baisse de la production agricole, pétrolière et minière du pays.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) «réel devrait augmenter à 5,2% en 2016″, tiré par « l’agriculture et le relèvement prévu de la production minière et pétrolière», précisent dans un communiqué, les experts du FMI à l’issue de leur mission à Niamey du 25 avril au 9 mai.
« Les perspectives économiques à moyen terme demeurent favorables » pour le Niger mais sont « sujettes à des risques considérables » comme « les retombées négatives des conflits régionaux » et « la vulnérabilité aux catastrophes naturelles », a expliqué Cheikh Anta Gueye, le chef de cette mission du FMI.
Le Niger, qui vit sous la menace constante des groupes terroristes armés, doit également faire face à « des dépenses de sécurité imprévues » pour tenter de résoudre ces questions sécuritaires, souligne le FMI.
Après une accélération à 7% en 2014, le PIB du Niger a chuté à 3,5% en 2015, en raison de la « croissance moins forte » de l’agriculture et la « baisse » de la production des secteurs pétrolier et minier, fait remarquer le FMI.
L’agriculture emploie 80% des Nigériens, mais demeure archaïque, et très souvent victime de la sécheresse et des effets des changements climatiques, exposant le pays à des cycles de crises alimentaires.
Selon les experts du FMI, le Niger est non seulement lésé par la chute des cours de l’uranium dont il est un grand producteur et des cours du pétrole, dont il est un modeste producteur depuis 2011, mais il est aussi confronté à la plus forte croissance démographique au monde avec un taux annuel de 3,9%, soit 7 enfants par femme, selon les statistiques officielles.
Le Niger se trouve depuis des décennies, dans les derniers rangs du classement mondial établi en matière d’Indice de développement humain (IDH) par les Nations unies.