Le gouvernement burkinabè encourage les jeunes à devenir agriculteurs
Pour résoudre le problème du chômage qui prévaut chez les jeunes, le gouvernement burkinabè propose la voie de l’agriculture, qu’il présente comme «un secteur porteur d’emplois» dans ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest.
Dans une tribune publiée dans tous les quotidiens du pays et diffusée dans les radios, le gouvernement assure vouloir changer la conception des populations et particulièrement de la jeunesse sur les activités agricoles, «considérées jadis comme le dernier recours des hommes et des femmes ayant tout essayé, en vain, dans la vie» active.
Pour encourager les jeunes sans emploi à intégrer le secteur agricole, le gouvernement a promis la création d’une banque agricole, la mise à la disposition des producteurs des intrants et équipements agricoles, et le renforcement du dispositif d’encadrement et de conseil ciblé pour les producteurs.
D’ailleurs, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, élu fin novembre dernier, a fait de la lutte contre le chômage chez les jeunes, l’une des priorités de son mandat.
Pour la saison agricole qui vient de démarrer dans le pays, le gouvernement promet également de fournir aux producteurs 4.000 tonnes de semences améliorées et 16.000 tonnes d’engrais. Il promet également de leur fournir 11.000 charrues, charrettes, semoirs et 6.000 bêtes de trait.
«Le gouvernement qui est convaincu que la terre ne ment pas, saisit l’opportunité pour inviter la jeunesse à embrasser les métiers de la terre. Reste à espérer une réaction favorable de sa part !», ajoute le texte.
Le chômage et le sous emploi des jeunes est endémique au Burkina Faso, et la pratique agricole archaïque se fait encore avec des outils agricoles assez rudimentaires. L’agriculture est également largement dépendante de la pluviométrie dans ce pays sahélien.
Selon des statistiques officielles, les jeunes de moins de 30 ans représentent jusqu’à 60% de la population et l’exode rurale atteint 6% l’an.