Le procès en assises de Simone Gbgabo s’ouvre le 31 mai à Abidjan
La date du procès en assises pour le jugement de Simone Gbagbo, l’ex-première dame ivoirienne, poursuivie pour crime contre l’humanité, a été fixée lundi dernier, par la justice ivoirienne, au 31 mai à Abidjan.
Mais avant l’ouverture de ce procès, la défense de l’ex-première dame a mis en cause la composition du jury, dominé selon eux par des personnes originaires du Nord du pays, alors que Mme Gbagbo est «poursuivie pour avoir fait tuer des gens issus du Nord».
Dans un communiqué publié ce mardi, le procureur général de la cour d’appel d’Abidjan, Aly Yeo a donné des explications sur le choix des membres du jury «légalement constitué en toute transparence par les procédures prévues par les lois».
La «liste de jury criminel ne comprend que des personnalités (chefs traditionnels, notables, hauts fonctionnaires à la retraite, etc.) choisies par le préfet de région en raison de leur bonne moralité, de leur probité et de leur honnêteté. En conséquence, il ne peut être soutenu que tel ou tel juré a été choisi suivant son appartenance ethnique ou régionale, encore moins religieuse», soutient le procureur général.
Alors que le procès de son époux a repris à la Haye ce lundi, Simone Gbagbo est également poursuivie par la CPI pour «crimes contre l’humanité». Mais «la Côte d’Ivoire a fait le choix de juger les personnes poursuivies pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis sur le territoire national devant sa propre juridiction et non devant la Cour pénale internationale (CPI) qui n’a qu’une compétence subsidiaire et complémentaire des juridictions nationales », conclut le procureur.
Considérée comme une des protagonistes majeurs de la crise postélectorale 2010-2011 ayant fait plus de 3.000 morts en cinq mois, Simone Gbagbo a déjà été condamnée à Abidjan en mars 2015, à 20 ans de prison, pour «attentat contre l’autorité de l’Etat».