L’Afrique abrite « 90% » des enfants contaminés par le Sida

afrique-sidaLa plupart des enfants malades du VIH sida se trouvent sur le continent africain a révélé mardi à Abidjan, Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida, plaidant pour un accès universel des enfants malades aux traitements antirétroviraux.

«C’est une question de justice sociale (…), c’est une question d’inégalité profonde parce que 90% des enfants qui vivent avec le sida sont malheureusement en Afrique»,  a affirmé Sidibé à l’ouverture d’une réunion sur le sida pédiatrique, à laquelle ont pris part une dizaine de ministres africains de la Santé et des experts internationaux.

«50% de ces enfants qui naissent avec le sida meurent avant leur cinquième anniversaire» parce qu’ils n’ont «pas la chance d’avoir accès aux services qui sont mis à la disposition des autres enfants dans le reste du monde», a déploré le directeur exécutif de l’Onusida, souhaitant que «l’accès universel au traitement pour les enfants devienne une réalité».

L’éradication du VIH/Sida pédiatrique est une question essentielle qui revêt un «caractère urgent», a assuré Dominique Ouattara, la Première dame ivoirienne, ambassadrice de l’Onusida pour l’élimination de la transmission mère-enfant.

En Côte d’Ivoire, «seulement 18% des enfants de moins de 5 ans vivant avec le VIH/Sida sont sous traitement antirétroviral», a rappelé pour sa part,  l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Terence Mc Culley, précisant que son pays a investi «plus de 550 milliards de FCFA (839 millions d’euros) pour soutenir les actions du gouvernement ivoirien contre la pandémie».

Invité à cette réunion, la présidente de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du sida (ANSS) du Burundi, Jeanne Gapiya, a dit son amertume face à la situation des enfants malades du sida en Afrique. «Ce n’est pas normal que 20 ans après l’avènement des traitements antirétroviraux, les enfants meurent encore» du sida a-t-elle déclaré.

D’après un rapport de Médecins Sans Frontières (MSF), quelques cinq millions de personnes n’ont toujours pas accès au traitement contre le VIH/Sida en Afrique centrale et de l’ouest, consécutivement à une «faute stratégique» de la communauté internationale.

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