Le roi Mohammed VI en visite en Chine pour un partenariat stratégique
Le roi Mohammed VI est attendu mercredi 11 mai en Chine, pour une visite officielle qui confirme la nouvelle orientation de politique étrangère du Maroc, désormais tournée vers l’élargissement de ses partenariats économiques et stratégiques.
Deux mois après une visite officielle en Russie, le souverain marocain fait le déplacement de Pékin. Au programme de cette visite, des entretiens avec le président chinois Xi Jinping et la signature de plusieurs accords bilatéraux. Des conventions qui devraient être couronnées par le lancement d’un partenariat stratégique entre les deux pays, indique-t-on de source officielle à Rabat.
Une forte délégation de chefs d’entreprises et d’hommes d’affaires marocains accompagne le roi Mohammed VI. L’objectif est double. Il s’agit, d’une part, d’impulser une nouvelle dynamique aux échanges commerciaux entre les deux pays, et de combler le déficit commercial de quelque 3 milliards de dollars en faveur de la Chine.
D’autre part, le Maroc compte aussi jouer la carte de sa position géographique stratégique, à l’intersection de l’Europe et de l’Afrique, pour canaliser les investissements chinois orientés vers l’Afrique de l’Ouest.
Un atout qui n’échappe pas aux investisseurs de l’Empire du milieu, dont la Bank of China a ouvert, récemment à Casablanca, une représentation dans la capitale économique du Maroc, au sein de la place financière Casablanca Finance City.
Ce partenariat trilatéral est conforme à la stratégie poursuivie par les deux pays, qui prônent ensemble une coopération Sud-Sud solidaire. D’ailleurs, le Maroc table sur sa forte présence en Afrique subsaharienne pour convaincre les investisseurs chinois.
L’implantation dans les pays d’Afrique de l’Ouest de plusieurs entreprises marocaines de télécommunications, BTP…, en plus d’un important réseau de banques, d’établissements financiers et d’assurances, devrait jouer en faveur d’une telle coopération. Surtout que les investissements chinois en Afrique ciblent également les infrastructures et les secteurs des télécommunications, des technologies de l’information, de l’électricité, etc.