RDC-Présidentielles: Moïse Katumbi désigné candidat de l’opposition
Alors que le doute plane sur la tenue de la présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a été désigné ce dimanche, « candidat commun de l’opposition » par une coalition qui regroupe 16 partis de l’opposition.
«Nous avons décidé (…) de présenter pour le scrutin (…), la candidature de Moïse Katumbi comme candidat commun à l’élection présidentielle», a déclaré Delly Sessanga, le coordonnateur de la nouvelle plateforme d’opposition «l’Alternance pour la République» (AR).
Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, région du sud-est de la RDC, avait appelé fin mars, à «la tenue d’une élection présidentielle crédible en novembre 2016» sensée mettre fin au second mandat du président sortant, Joseph Kabila «dans le strict respect de la Constitution».
En effet, le second mandat de Kabila qui dirige le pays depuis 2001, prend fin en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. Depuis le début de l’année, l’opposition accuse le chef de l’État de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de cette date, en refusant d’organiser les élections.
Pour ce groupe d’opposition, «la désignation du gouverneur Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle est une étape décisive (…) pour garantir l’alternance démocratique», a estimé Sessanga.
Katumbi, 51 ans, est l’une des grandes figures de la politique en RDC, avait démissionné de ses fonctions de gouverneur et quitté en septembre dernier, le parti présidentiel pour rejoindre les rangs de l’opposition.
Très populaire et charismatique, ce richissime homme d’affaires qui n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle, a été exhorté le 30 mars dernier, par une autre coalition d’opposition à se présenter en son nom à la présidentielle.
Le climat politique reste tendu en RDC alors que chaque jour qui passe rend un peu plus improbable la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année comme le prévoit la constitution.