Niger : Révision du contrat de la CNPC en cours
L’arrivée de la junte militaire au sommet de l’Etat nigérien n’a pas seulement entraîné la tenue des élections démocratiques, mais, également, la révision des contrats signés entre l’ancien régime, celui du président Mamadou Tanja, et les multinationales.
C’est le cas pour la compagnie pétrolière « China National Petroleum Corp » (CNPC) qui s’était engagée à construire une raffinerie à Zinder (950 Km de Niamey). Ce projet était estimé à un million de dollars américains, somme scindée en deux volets : 600 millions de dollars pour la réalisation de la raffinerie et 400 millions de dollars pour l’installation d’un oléoduc entre Agadem et Zinder. Des constructions qui, faisaient suite au contrat de partage des hydrocarbures d’Agadem, accord cosigné, en Juin 2008, par les chinois et le gouvernement nigérien.
Depuis, la partie chinoise n’a pas respecté les échéances que stipulait le contrat. En outre, elle n’a même pas investi le tiers du financement prévu. Par ailleurs, le projet avait entraîné l’expropriation en raison d’utilité économique des certaines terres. Mais, jusque-là, la CNPC ne s’est jamais totalement approprié ces aires. Tout cela n’a pas du tout convenu à la junte au pouvoir. Ainsi, depuis le 3 Mars dernier, les autorités nigériennes ont engagé des discussions avec la CNPC. Celles-ci devraient aboutir à la révision du permis de concession.
En tout cas, les multinationales établies au Niger ne pourront plus se la couler douce. Désormais, la junte, poussée par sa volonté de rétablir l’ordre et l’équité au Niger, s’est attaché les services des meilleurs cabinets d’expertise. Ceux-ci ne se gêneront pas pour dénoncer tout contrat léonin ou non respecté.