Guinée-Bissau : Le président Vaz opposé à des élections anticipées

guinee-bissau-presidentLe président de la Guinée-Bissau, José Mario Vaz a exclu mardi, l’organisation d’élections anticipées pour faire sortir son pays de sa crise politique.

Au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, où on a assisté à la réintégration au parlement, par décision de la cour suprême, des 15 députés radiés par le parti au pouvoir.

« Le moment est venu que les institutions fonctionnent pleinement. Je n’ai nullement l’intention de dissoudre maintenant le Parlement et d’organiser par conséquent des législatives anticipées », a lancé le président Vaz.

Le 16 avril dernier, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) et l’ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, avaient appelé le président à dissoudre le Parlement et organiser des élections présidentielles et législatives anticipées.

« La résolution de cette crise se fera au sein de cet hémicycle. Pour la première fois, nous n’allons pas recourir aux armes pour régler nos différends », a tranché le chef de l’Etat.

Le président a réclamé par la même occasion, un débat d’urgence pour fixer le statut des 15 députés réintégrés au Parlement.

En effet, la Constitution du pays ne prévoit pas de groupes parlementaires indépendants, d’où l’urgence de trouver un statut à ses députés dont on ne veut plus dans le parti au pouvoir.

« La décision du tribunal ne résout pour autant la crise. Nous allons analyser la question et donner une réponse adéquate », a déclaré à ce sujet Califa Seidi, le chef du groupe parlementaire du PAIGC.

La crise politique dans le pays a débuté en août 2015, suite au limogeage par Vaz de Pereira, Premier ministre depuis quatorze mois. Selon leurs entourages, Pereira et Mario Vaz issus du même parti, ne partageaient pas la même vision sur la manière de diriger le pays, notamment au sujet de la corruption.

Après les contestations du PAIGC qui ne voulait pas le limogeage de Pereira, la crise politique a semblé se régler avec la nomination comme Premier ministre le 17 septembre 2015, de Carlos Correia, un vétéran du PAIGC. Mais la crise s’est rallumée lors de l’échec de sa déclaration de politique générale en décembre.

 

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