La police rwandaise interpelle 40 personnes pour idéologie génocidaire
La police rwandaise a annoncé jeudi, l’arrestation de 40 personnes pour des affaires liées à des idéologies génocidaires, survenues dans la semaine de commémoration du génocide qui a pris fin mercredi dernier.
Selon le porte-parole de la police, Celestin Twahirwa, ces prévenus étaient sous le coup d’une enquête pour idéologie génocidaire, une infraction réprimée par le code pénal rwandais. Ce code stipule que toute personne commettant un crime d’idéologie génocidaire et d’autres délités associés encourt une peine de prison de cinq à neuf ans, et une amende équivalente de 134 à 1340 dollars.
« Jusqu’à présent nous avons enregistré un certain nombre de personnes soupçonnées d’avoir propagé de fausses informations associées à la négation ou la banalisation du génocide dans leur communauté. Nous les avons placées en détention et des investigations se poursuivent pour étudier leur cas plus en détails », a révélé le porte-parole de la police.
Au cours des trois dernières années, 168 cas d’infraction à la loi sur l’idéologie génocidaire, ont été enregistrés dans le pays en 2015, contre 180 cas en 2013 et 138 en 2014.
Au Rwanda, le génocide a fait environ un million de morts sur une période d’une centaine de jours. A l’origine de cette barbarie, la vengeance des Hutus contre leurs frères Tutsis, qu’ils accusaient d’avoir abattu un avion transportant l’ex-président rwandais, Juvenal Habyarimana, d’ethnie hutu, le 6 avril 1994, tuant toutes les personnes à bord.
Des extrémistes Hutus armés de machettes, de masses, d’objets contondants et d’autres armes ont commis viols, mutilations et meurtres sur leurs voisins Tutsis.