La croissance africaine au ralenti selon le FMI
Le Fonds Monétaire International (FMI), a réduit à 3%, ses prévisions de croissance pour l’Afrique sub-saharienne dont les économies nationales ont été fortement impactées par la dépréciation des cours des matières premières y compris au Nigeria, première puissance économique africaine et premier producteur de pétrole en Afrique.
Dans ses prévisions globales publiées ce mardi, le FMI a indiqué qu’il a revu à la baisse ses prévisions pour la croissance en Afrique sub-saharienne notamment « à cause de la chute du prix du pétrole et de la baisse des cours des autres matières premières».
Pour l’année 2015, la hausse du PIB des pays de la région s’établit à 3,4%. Et le FMI qui prévoyait en janvier une croissance plus forte pour l’année 2016 (+4%) a revu aussi à la baisse ses prévisions pour 2017, à 4% au lieu de 4,7%.
Cette révision s’explique notamment par le fait que l’économie des deux locomotives du continent africain, que sont le Nigeria et l’Afrique du Sud tournent au ralenti.
En janvier, le FMI prédisait encore une croissance supérieure à 4% pour le Nigeria cette année, elle ne devrait finalement pas dépasser les 2,3%, à cause du faible cours du pétrole et des pénuries régulières de carburant liées aux restrictions sur les taux de change qui minent le secteur privé du pays.
Les indicateurs de croissance sont également au rouge pour l’Afrique du Sud, économie la plus industrialisée du continent, avec une croissance de 0,6% prévue pour 2016 et de 1,2% l’année suivante.
Le pays est touché par la baisse des cours d’exportation de ses matières premières que sont l’or et le platine. Le FMI souligne en plus «l’incertitude politique» que vit le pays en raison de son président Jacob Zuma qui multiplie les scandales.
Aussi pour le FMI, le ralentissement de la demande de la Chine qui est un des principaux importateurs de matières premières africaines, a un « impact significatif » sur la chute des cours et donc sur les économies qui en sont dépendantes.