Libye: Le gouvernement d’union nationale s’installe enfin à Tripoli
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, empêché de se rendre dans la capitale libyenne par le gouvernement non reconnu de Tripoli, a pu finalement rejoindre ce mardi la capitale libyenne, Tripoli pour apporter son soutien au gouvernement d’union nationale qui s’est finalement installé dans son nouveau siège.
Kobler a rencontré le Premier ministre du gouvernement d’union, Fayez al-Sarraj, dans la base navale où son équipe s’était provisoirement installée depuis son arrivée à Tripoli mercredi dernier, avant de s’offrir une promenade dans la ville.
Les deux hommes ont parlé au cours de cette entrevue, des moyens d’action pour appuyer le gouvernement d’union et du Conseil présidentiel, un organe composé de membres des différentes factions libyennes qui se disputaient le pouvoir en Libye depuis la chute de l’ancien régime libyen et la mort en 2011, de Mouammar Kadhafi.
Depuis son installation en Libye, le gouvernement d’al-Sarraj a reçu le soutien d’importantes institutions financières du pays comme la Banque centrale et la compagnie nationale pétrolière ainsi que celui de municipalités de villes de l’ouest et du sud libyen.
Aussi, la Tunisie, pays voisin de la Libye, a annoncé ce lundi sa décision de rouvrir son ambassade à Tripoli, fermée en 2014 quand les milices de la coalition Fajr Libya avaient pris le contrôle de la capitale. La France elle aussi a annoncé ce mardi, qu’elle étudiait la réouverture de son ambassade fermée également à la même époque.
« Nous avons noté avec une très grande satisfaction que la Tunisie a décidé de rouvrir son ambassade à Tripoli, et la question du retour de nos ambassades est, évidemment, d’actualité », a déclaré mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Pour être officiellement investi, le gouvernement d’union devait obtenir la confiance du Parlement de l’Est, basé à Tobrouk. Mais ce vote n’a jamais eu lieu faute de quorum.
Le gouvernement d’union issu d’un accord conclu au Maroc, sous l’égide de l’Onu entre les factions rivales en 2015 avait autoproclamé son entrée en fonction, le 12 mars sur la base d’un communiqué de soutien publié par une centaine de parlementaires de Tobrouk (sur 198).
Dimanche, Kobler avait de nouveau pressé le Parlement de Tobrouk de voter la confiance au gouvernement d’union nationale.