Congo-Brazzaville: La capitale toujours sous tension après la réélection de Sassou
Brazzaville la capitale du Congo a été le théâtre de combats armés dans la nuit du 3 au 4 avril entre les forces congolaises de sécurité et des hommes armés dans les quartiers sud de la capitale, et des tirs sporadiques ont été entendus durant toute la journée de lundi.
Mais la soirée le calme s’est rétabli mais les habitants étaient encore inquiets de la suite des événements que l’on pouvait observer dans la ville. Le porte-parole de la police congolaise a souligné que des opérations de ratissage étaient toujours en cours pour arrêter les auteurs de l’attaque qui se seraient cachés dans des maisons. Le bilan des affrontements de lundi n’est pas encore connu. Les autorités disent attendre la fin des opérations.
Le gouvernement congolais a affirmé que la situation était maitrisée et appelé les Congolais à vaquer tranquillement à leurs occupations, mais la peur est palpable dans la capitale et les axes qui mènent des quartiers sud au centre-ville sont pleins d’habitants fuyant les combats.
Pour le gouvernement congolais, les responsables de l’attaque sont les ex rebelles ninjas, des hommes qui se réclament de Frédéric Bintsamou, plus connu sous le nom de Pasteur Ntumi.
Des accusations aussitôt démenties par le pasteur Ntumi qui nie toute implication dans ces violences. «Je ne peux pas les avoir aidés puisque j’avais déjà remis les armes», a-t-il déclaré.
Cette attaque, qui «s’apparente à une véritable action terroriste», selon le ministre de la Communication Thierry Mungala, serait directement liée au dernier scrutin dont les résultats sont contestés par l’opposition qui a appelé il y a quelques jours, à la désobéissance civile.
La Cour constitutionnelle de la République du Congo a validé lundi soir la victoire, du président sortant Denis Sassou Nguesso à la présidentielle du 20 mars avec 60,19% des voix, soit légèrement moins que ce qu’avait annoncé le gouvernement (69,39%).