La Côte d’Ivoire retire à quatre opérateurs des Télécoms les licences d’exploitation
L’autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) a annoncé ce lundi, le retrait des licences d’exploitations à quatre entreprises de téléphonie mobile, pour défaut de paiement.
Il s’agit de Comium, GreenN, Café mobile et Waridquatre, des petites entreprises qui n’ont pas pu payer les 100 milliards de FCFA exigés par l’Etat ivoirien depuis le début 2016 pour obtenir une licence d’exploitation de téléphonie mobile dans le pays.
Ces compagnies représentaient ensemble 4,2% du marché ivoirien de la téléphonie mobile avec un million d’abonnés. Aussi elles ont une ardoise de « 80 milliards de francs CFA » envers l’Etat ivoirien, précise l’ARTCI.
Selon son directeur, Bilé Diéméléou, l’autorité de régulation reproche également à ces entreprises, qui détiennent les licences depuis 2001, d’être « restées marginales en termes de production et de développement de marché ».
Sept opérateurs de téléphonie exerçaient en Côte d’Ivoire dont trois principaux opérateurs du marché notamment le groupe français Orange, le sud-africain MTN et le groupe ivoiro-saoudien Atlantique télécom.
Les responsables de l’ARTCI ont annoncé l’arrivée d’un nouvel opérateur qui en plus des trois autres restant devraient permettre de réaliser l’objectif de couverture de la population à hauteur de « 100% pour la téléphonie et de 50% en 2017 pour l’internet».
En Côte d’Ivoire, le nombre d’abonnés de la téléphonie mobile à presque doublé en trois ans, passant de 16 millions à près de 25 millions de 2012 à 2015, et celui des abonnés à internet a explosé, passant de 200.000 à huit millions dans la même période.
MTN et Orange ont renouvelé, en décembre 2015, leur licence d’exploitation de téléphonie mobile pour 15 ans, en versant des acomptes de 75 milliards pour MTN et 50 milliards pour Orange à l’Etat ivoirien sur les 100 milliards exigés.
La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien et le secteur est l’un des plus gros employeurs du pays.