Congo : La peur d’une journée morte dans les principales villes
Les habitants des principales villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire notamment, se sont réveillés ce mardi, sous la psychose d’une journée «ville morte» observée à l’appel de cinq candidats de l’opposition qui contestent la victoire dès le premier tour de la présidentielle, du président sortant, Denis Sassou Nguesso.
Les autorités appellent plutôt les populations à vaquer normalement à leurs occupations.
Lundi jusqu’en fin d’après-midi, les banques, les agences de transfert d’argent et les commerces étaient bondés de clients. Les familles tenaient à faire les provisions pour rester tranquillement chez elles, hors des grandes artères souvent prises d’assaut par les manifestants et les forces de sécurité.
Dans leur appel, les cinq candidats demandent à la population de rester chez elle, de ne pas sortir travailler. Ils expliquent que c’est une série d’opérations villes mortes qu’ils vont progressivement lancer sur l’ensemble du pays. Mais certains candidats, toujours solidaires à la stratégie, ont pu déposer leur recours en contentieux à la cour constitutionnelle.
Les autorités multiplient des appels depuis ce matin, demandant aux populations de sortir et de vaquer librement à leurs occupations. Un dispositif musclé de la police, de la gendarmerie et de l’armée est déployé dans les principales villes du sud du pays, favorables à l’opposition. Ces forces de sécurité ont eu pour mission de faire échec à toute tentative de sabotage et de destruction de biens publics et privés.
Les résultats provisoires du scrutin présidentiel du 20 mars ont donné vainqueur le président sortant dès le premier tour avec 60,39% des suffrages. Une victoire que contestent cinq des autres huit autres candidats.