Côte d’Ivoire: trois jours de deuil national décrétés suite à l’attaque de Grand-Bassam
Trois jours de deuil national décrétés par le président ivoirien, et un nouveau bilan de victime a été établi au lendemain de la tuerie de la station balnéaire de Grand- Bassam. Quinze civils et trois membres des forces de sécurité ivoirienne ont été tués dimanche dans l’attaque jihadiste perpétrée par Aqmi contre la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, a annoncé ce lundi le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
« Trois terroristes ont été abattus », a ajouté M. Bakayoko lors d’une conférence de presse à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, alors que les précédents bilans officiels avançaient les chiffres de 14 civils et deux membres des forces de sécurité tués, ainsi que six assaillants neutralisés.
« Hier, sur le théâtre des opérations, dans le feu de l’action, un certain nombre d’informations ont été données et après des recoupements ont été faits. On regarde exactement les personnes décédées identifiées à la morgue et c’est sur la base de cela nous donnons le chiffre exact qui est trois (…) Il faut être transparent », a expliqué le ministre pour justifier la correction de ce bilan.
Dans sa revendication diffusée dimanche soir, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait indiqué que le commando responsable de cette tuerie était composé de trois personnes. Mais des témoins affirme que les assaillants étaient plus nombreux. Selon une source proche du gouvernement ivoirien, les premières forces de sécurité sur place auraient confondu des victimes trouvées près des assaillants à ces derniers.
Aussi, un des membres des forces spéciales blessé lors de l’assaut contre les jihadistes est décédé pendant la nuit, a ajouté cette source. Le ministre a précisé qu’il y avait 33 blessés dont 26 étaient encore hospitalisés.
« Le ratissage » se poursuit car selon le ministre « on ne suspecte pas (un nombre plus grand) mais on prend toutes les précautions pour que le ratissage soit le plus large possible ».
Un deuil de trois jours a été décrété par le président Alassane Ouattara, et la sécurité sera renforcée aux « endroits stratégiques et dans les lieux accueillant le public notamment les écoles, ambassades, sièges internationaux, résidences diplomatiques et aux frontières.
« Le but recherché (des jihadistes) c’est de faire peur. La première réponse c’est de ne pas avoir peur. Nous, les Ivoiriens, demeurons debout », a ajouté M. Bakayoko, confiant quant à l’impact de l’attaque sur l’économie du pays.