Côte d’Ivoire: la liberté provisoire accordée à 70 détenus pro-Gbagbo
Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi, d’accorder la mise en liberté provisoire à 70 détenus pro-Gbagbo et le dégel des comptes bancaires de quatre personnalités proches de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, dont sa sœur.
Les bénéficiaires de cette mise en liberté provisoire ont été choisis sur une liste de 300 détenus que le Front populaire ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo, avait remis au Gouvernement, le 21 janvier dernier à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, en vue de leur libération.
Le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Koné a précisé que sur la liste du FPI, 15 personnes ne font l’objet d’aucune poursuite judiciaire, et 17 autres sont inconnues des fichiers de la justice ivoirienne. En conséquence, la liste présentée par le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, ne devrait concerner que 268 détenus, dont 33 déjà condamnés.
Aussi « 206 » parmi ces incarcérés « ne sont pas concernées par la crise postélectorale, mais sont poursuivies pour atteinte à la sureté de l’Etat et trouble à l’ordre public », a précisé le porte-parole du Gouvernement.
Le dégel des comptes, a-t-il précisé, concerne la sœur cadette de l’ex-président, Koudou Jeannette, l’ex-Directeur général de la SOTRA, Philippe Attey, Nguessan Anoh Gilbert et Sansan Kouhao. Quant à l’ex-Directeur général du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio il bénéficie d’un dégel partiel de son compte.
Le gouvernement ivoirien a annoncé par ailleurs le rapatriement dans les prochains jours, de 170 ivoiriens résidant en Angola et de 454 autres établis au Gabon, à la demande de ces derniers selon le ministre Koné.
La crise postélectorale de 2010/2011 avait éclaté à la suite de la contestation des résultats par le camp de Laurent Gbagbo et qui avait été émaillée de violences ayant fait plus de 3000 morts selon l’ONU.