Décès au Caire, de l’ex-secrétaire de l’ONU Boutros Boutros Ghali
L’ancien secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali est décédé à 93 ans au Caire, a annoncé mardi, la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu.
Le diplomate égyptien avait dirigé les nations unies entre 1992 et 1996, en plein conflit au Rwanda et en ex-Yougoslavie.
Le décès du diplomate égyptien a été annoncé par l’ambassadeur vénézuélien Rafael Dario Ramirez Carreno, qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité. « Nous avons été informés que l’ancien secrétaire général Boutros Boutros-Ghali est décédé », a-t-il déclaré au Conseil. Les membres présents ont observé une minute de silence en sa mémoire.
L’actuel secrétaire général Ban Ki-moon a salué la mémoire d’un « homme d’Etat respecté » et d’un « dirigeant mémorable » de l’ONU, soulignant que Boutros-Ghali avait « eu le courage de poser des questions difficiles aux pays membres et qu’il insistait à juste titre, sur l’indépendance de sa fonction ».
Né le 14 novembre 1922 au Caire, Boutros Boutros-Ghali était issu d’une grande famille de la minorité chrétienne copte d’Egypte. Son grand-père, assassiné en 1910, avait été Premier ministre du pays. Après avoir fait la grande partie de ses études à Paris, il était devenu professeur de droit à l’université du Caire et avait publié de nombreux ouvrages sur les relations internationales.
Le diplomate a été élu à l’ONU dans l’euphorie de la fin de la Guerre froide et de l’après-guerre du Golfe, et a dû traiter de sérieuses crises dans le monde, notamment les conflits en ex-Yougoslavie, en Somalie, au Moyen-Orient et le génocide au Rwanda.