La CEDEAO presse la Guinée-Bissau à trouver une solution à sa crise
L’ex-président Nigérian et médiateur de la CEDEAO, Olusegun Obasanjo a appelé jeudi, les acteurs politiques de la Guinée Bissau à trouver eux-mêmes une solution à la crise politique que sévit depuis plusieurs mois dans le pays.
Le médiateur de la CEDEAO a également invité le peuple bissau-guinéen à ne pas laisser les acteurs politiques prolonger la crise en attendant l’intervention de la communauté internationale. Obasanjo a fait cette déclaration à la sortie d’une réunion avec des acteurs politiques, organisée par le chef de l’Etat José Mario Vaz, sur la crise politique qui sévit dans le pays.
Une nouvelle crise est née suite au rejet par l’Assemblée nationale de la déclaration de politique générale du Premier ministre Carlos Correia. Quinze députés du Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, parti majoritaire) on voté contre la politique général du gouvernement. Ces députés dissidents ont été exclus du PAIGC et ont perdu leur mandat de député sur décision de la commission permanente de l’Assemblée nationale, qui s’est fondée sur le règlement intérieur du parlement.
Mais les députés jugeant la décision inconstitutionnelle, l’ont attaqué devant la justice qui a ordonné la levée de la suspension de leur mandat de député, or, ces députés avaient déjà été remplacés par leurs suppléants du PAIGC, qui ont siégé et participé à l’adoption, en deuxième lecture, de la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Obasanjo a déclaré que les amis de la Guinée-Bissau peuvent soutenir la recherche de solution à la crise, mais que cette « solution doit être trouvée ici (en Guinée-Bissau) », soulignant que les autorités nationales doivent savoir que la médiation de la communauté internationale a ses limites.
Outre, le président Obasanjo et le PRS, la réunion de jeudi s’est déroulée en présence d’une délégation de la Communauté des pays de langue portugaise, dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental, de représentants des députés exclus, de la société civile et de la communauté internationale.
La délégation du PAIGC et la direction de l’Assemblée nationale ont boycotté cette réunion organisée à l’initiative du président bissau-guinéen, José Mario Vaz, en raison de la participation des députés dissidents.