Libye : L’Onu insiste sur l’importance d’installer le gouvernement à Tripoli
Le représentant spécial de l’ONU en Libye, Martin Kobler a affirmé ce lundi à Alger, qu’il était « important de former un gouvernement (libyen), de renforcer aussi la position du Premier ministre et d’aller à Tripoli ».
La mise en place d’un gouvernement d’union nationale est prévue par l’accord conclu à Skhirat (Maroc) en décembre sous l’égide l’ONU, selon lequel le cabinet doit siéger dans la capitale Tripoli.
Kobler a souligné l’urgence de mettre fin à une situation « irrégulière », créée par le « vide politique et militaire », une situation qui favorise, a-t-il dit, « l’expansion du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) ».
La déclaration du représentant spécial de Ban Ki Moon, intervient alors que les pressions internationales se multiplient sur les autorités rivales libyennes pour la formation immédiate d’un gouvernement d’union nationale que le parlement de Tobrouk a refusé dernièrement de reconnaitre.
La Libye est livrée aux milices armées depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi et compte deux gouvernements rivaux. Le premier reconnu par la Communauté internationale et siégeant à Tobrouk, dans l’est du pays et un autre baptisé « gouvernement de salut national », installé à Tripoli.
Ces rivalités pour le pouvoir et le chaos qui sévit dans le pays ont favorisé l’implantation des jihadistes, dont le groupe EI et qui inquiètent fortement les pays voisins comme la Tunisie et l’Algérie, dont les liaisons aériennes avec Tripoli ont été suspendues vendredi dernier.
Dimanche, les pressions internationales pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye se sont accentuées notamment depuis l’Afrique et l’Europe, alors que le Premier ministre désigné, Fayez el-Sarraj, doit proposer son cabinet dans les prochains jours.