Libye : le gouvernement d’union rejeté par le parlement de Tobrouk
Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a rejeté le gouvernement d’union nationale composé de 32 ministres censés représenter les différentes régions du pays.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la fin de la révolte qui a entrainé la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Selon le député Essa al-Areibi, 89 élus sur 104 ont rejeté ce gouvernement, mais un revirement est envisageable dans la mesure où le parlement a « accordé 10 jours pour que soit formé un nouveau gouvernement avec moins de ministres », selon Fathi Abdelkarim, un responsable présent à Tobrouk.
Un vote positif était crucial pour l’entrée en fonction du gouvernement d’union nationale, conduit par l’homme d’affaires tripolitain Fayez el-Sarraj. Il doit représenter une étape importante dans l’application de l’accord politique conclu par les protagonistes en décembre à Skhirat au Maroc, sous l’égide de l’ONU.
Bien qu’il n’ait pas d’existence légale, le conseil présidentiel du gouvernement libyen d’union nationale scelle ses communiqués par le sceau « Etat de Libye – Gouvernement d’union nationale » et son Premier ministre Sarraj est reçu à l’étranger, comme ce fut le cas ce lundi à Alger.
De profondes divergences sont apparues au sein des deux gouvernements rivaux sur l’appui à l’accord de Skhirat, conclu après des mois de difficiles négociations menées par l’ONU.
L’accord pour la formation d’un gouvernement d’union avait été signé par des membres des deux Parlements libyens rivaux mais n’avait pas été ratifié par aucune des deux chambres législatives. Et les présidents des deux Parlements s’y étaient ouvertement opposés.