Côte d’ivoire: Vers la libération des partisans de Laurent Gbagbo
Le président ivoirien Alassane Ouattara a tenu jeudi, avec Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien, une rencontre s’inscrit dans le cadre d’un dialogue politique qui devrait aboutir à la libération des derniers détenus du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, emprisonnés aux lendemains de la crise postélectorale de 2010-2011.
« Nous avons enregistré de réelles avancées et une disposition en faveur du règlement définitif de tous les problèmes de la crise postélectorale », a déclaré Affi N’Guessan, à l’issue de trois heures d’entretien avec le président Ouattara.
« Le principe de la libération des prisonniers politiques est acquis », a poursuivi le président du FPI, le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, tout en soulignant que le président Ouattara a « marqué son accord ».
Mais sur le nombre de détenus, les chiffres devront être confrontés. En effet le FPI estime à « 300 personnes » le nombre de ses détenus alors que le gouvernement parle de 140 à 150 prisonniers seulement.
Dans son traditionnel discours à la nation à la veille du Nouvel An, le président Ouattara avait annoncé le 31 décembre avoir accordé la grâce présidentielle à 3.100 détenus dont plusieurs détenus de la crise postélectorale.
La crise postélectorale née de la contestation des résultats de la présidentielle de 2010 par Laurent Gbagbo avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences. Gbagbo en détention à la Haye, attend toujours son procès pour crime contre l’humanité.
Deux camps s’opposent au sein du FPI, la principale formation d’opposition, plongée dans une crise profonde depuis plusieurs mois. D’un côté, les « Gbagbo ou rien », qui font de sa libération la seule condition préalable au dialogue politique, et de l’autre les pro-Affi, qui quant à eux aspirent à s’investir dans le jeu politique.