Le principal parti de l’opposition sud-africaine donne la chasse aux racistes
Le chef de l’Alliance Démocratique (DA), principal parti d’opposition sud-africain, Mmusi Maimane a affirmé ce mardi, qu’il ne « tolérerait pas » le racisme au sein de sa formation politique, affirmant que le pays était «déchiré» par un regain de tensions raciales, plus de 20 ans après la fin de l’apartheid.
« Je ne tolèrerai pas de racisme dans le parti que je dirige », a lancé Mmusi Maimane, premier noir élu à la tête de l’Alliance Démocratique, il y a un an.
Il a précisé que les membres de son parti devraient signer une charte les engageant à lutter contre le racisme et à reconnaitre l’apartheid comme un régime « malfaisant » et que son héritage est toujours présent dans la société inégalitaire sud-africaine d’aujourd’hui. « Les membres qui violeront cette charte, a-t-il prévenu, verront leur adhésion au parti immédiatement annulée».
«Si vous êtes raciste et que vous songez à voter pour l’Alliance Démocratique, s’il vous plaît ne le faites pas. Nous ne sommes pas un parti pour vous », a-t-il déclaré mardi, au cours d’une réunion publique au musée de l’apartheid à Johannesburg.
Un message posté sur Facebook par Penny Sparrow, une militante de la DA qui comparait les Noirs à des singes, avait particulièrement créé la polémique ces derniers jours dans le pays qui connait depuis quelques temps, une montée en puissance de propos racistes de part et d’autres.
« Je sais que la majorité des Blancs ne pensent pas comme Penny Sparrow. Mais je sais aussi que pour un incident raciste qui fait la une des journaux et des tendances Twitter, il y en a des centaines qui passent inaperçus », a regretté Mmusi Maimane, notant «qu’il y a des gens qui parlent comme s’ils vivaient encore dans les années 1970».
Les élections municipales de 2016 prévu entre mai et août constitueront le premier grand test pour le nouveau leader de l’Alliance Démocratique, une formation politique longtemps considérée comme un parti de Blancs.
Lors des élections générales de 2014, la DA avait obtenu 22% des voix, son meilleur score jamais atteint, contre 62% réunis par l’ANC de Jacob Zuma, au pouvoir.