La RDC durcit la loi sur l’adoption internationale des enfants congolais
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a adopté un projet de loi tendant à durcir de façon considérable, les procédures d’adoption d’enfants congolais hors du pays.
Le projet de texte qui vient d’être approuvé en Conseil des ministres « sera présenté en temps utile » au Parlement, indique un communiqué du gouvernement congolais sans donner plus de précisions de calendrier. Mais la prochaine session ordinaire du Parlement doit s’ouvrir le 15 mars.
Selon le gouvernement, le projet de loi « consacre le principe de subsidiarité en vertu duquel l’adoption internationale d’un enfant congolais ne pourra être autorisée qu’en cas de carence de toute autre solution sur le plan national, tant au niveau du cadre familial que public, d’une prise en charge adéquate de la survie du candidat à l’adoption ».
«Les conflits à répétition qui ont secoué la RDC ont ouvert le champ à d’horribles trafics d’enfants congolais sous les apparences de procédures d’adoption », estime le gouvernement congolais, précisant que «l’intérêt supérieur de l’enfant et la conservation de son identité culturelle sont considérés comme la finalité principale pour régler la problématique de prise en charge alternative des enfants privés de leur famille».
Depuis fin 2013, Kinshasa bloque le départ des enfants congolais qui ont été adoptés par des étrangers notamment des Européens et des Nord-américains, officiellement pour des nécessités d’enquête sur le bien-être des enfants adoptés.
Cette décision intervient à la suite d’allégations selon lesquelles certains enfants auraient été maltraités, ou leur adoption transférée à des couples homosexuels, ce qu’interdit la loi congolaise.
En novembre, Kinshasa a autorisé la sortie de quelque 70 enfants congolais adoptés par des couples étrangers, mais avait annoncé par la suite qu’aucun enfant adopté à l’étranger ne serait autorisé à quitter le Congo jusqu’a ce que soit votée et promulguée une nouvelle loi sur l’adoption internationale qui devrait en principe, débloquer la sortie de près de 1.200 enfants congolais adoptés par des couples étrangers.